Tuesday, April 12, 2011

What is brewing up in Algeria? Thousands of Students Took to the Streets to Protest Against the Lost of Value of Their Degrees. Is This Another Version of the Jasmine Revolution?

Here is a short piece from RFI on the protest (IN FRENCH)

Heurts entre étudiants et policiers lors d'une manifestation à Alger ce mardi 12 avril 2011.
REUTERS/Ramzi Boudina
Par RFI
En Algérie, les manifestations ont beau être interdites, des milliers d'étudiants ont défilé ce mardi 12 avril dans les rues de la capitale. Ils ont contourné les barrages des forces de police pour protester contre la dégradation des conditions de travail dans les universités et contre la perte de valeur de leurs diplômes. Des affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu en fin de manifestation près de la présidence de la République. Plusieurs étudiants ont été blessés selon les manifestants.
 
Les forces de l’ordre n’ont pas pu contenir les milliers d’étudiants rassemblés dans le centre ville d’Alger pour manifester. Brisant les cordons de policiers, ils ont réussi à marcher jusqu’à la présidence de la République. Les étudiants se sont fait entendre tout au long du parcours en scandant leurs revendications. Sur leurs banderoles, on pouvait lire : « On veut l’augmentation des bourses », « Non à la dévalorisation du diplôme de l’ingénieur », ou encore « Rendez nous notre université ».
Les étudiants protestent en fait contre une récente réforme de l’enseignement supérieur qui, selon eux, dévalorise leurs diplômes. Ils accusent le gouvernement de ne pas les avoir consultés et de faire d’eux des « cobayes » comme le disait un étudiant qui participait à la manifestation.
En effet, l’Algérie a instauré le système LMD (licence-master-doctorat) en 2006, mais sans prévoir de passerelle avec l’ancien système qui continue d’exister dans certaines facultés, créant des problèmes d’équivalence de niveaux entre les diplômes. Depuis, la colère gronde et les étudiants ont déjà protesté à plusieurs reprises contre cette réforme et contre le manque de moyens dans les universités.
Le gouvernement maintient qu’elle est bénéfique, mais quand un quart des jeunes diplômés sont au chômage il est difficile de convaincre.